La Dionée (Dionaea muscipula)
On la nomme parfois attrape-mouche,gobe-mouche de Vénus.Le mouvement de fermeture rapide du piège en fait une plante réellement fascinante.La Dionée vit à l'état naturel en Caroline du Nord er Caroline du Sud (Etat-Unis).
Il n'éxiste qu'une seule èspace de Dionée (Dionaea muscipula).Les Dionées vendues sous des nom telle que "Shark Teeth","Red Dragon","PomPom"...sont des cultivars,c'est a dire des plantes sélectionnées en culture pour leur caractéristiques hors du commun.
Red Dragon (cultivars) caractéristique:toujours rouge
Le piège est constitué par les lobes de la feuille transformée qui vont se refermer en un mouvement est l'un des plus étonnant du règne végétal.
La fermeture est déclenchée par des poils sensitifs (6 en général) situées sur les faces internes.dès qu'un insecte touche un des poils le mécanisme est déclenché mais le piège ne se referme pas encore,cela va nécessiter un second contact (du même ou de différents) dans un laps de temps relativement court, la plante se prémunissant ainsi contre des efforts inutiles (dûs par exemple à la chute d'une feuille morte).
La Dionée va prendre une autre précaution : elle s'assure que sa peoie est bien comestible avant de commencer sa "digestion".La fermeture du piège s'effectue donc en deux temps : après le premier mouvement très rapide les cils situés en bordure vont retenir l'insecte le temps de la vérification (photo 2) ; s'il s'avere que la proie n'est en fait qu'une brindille le piège va se rouvrir,sinon il va se fermer hermétiquement et les cils vont s'écarter (photo 3).
Le piège se rouvrira ensuite au bout de quelques jours, ne laissant que le squelette de l'insecte.
Il faut savoir que chaque piège, de par sa nature même, ne peut effectuer que quelques fermetures/ouvertures dans sa vie (3 en général). C'est pourquoi il faut éviter de provoquer artificiellement le mécanisme.
La vitesse de fermeture du piège est fortement influencée par la température ambiante : si celle-ci est trop basse le mouvement sera très lent, ou même ne se déclenchera pas du tout.
culture
C'est une fantastique plante, sans doute l'une des plus spectaculaire parmi les plantes carnivores. Et par chance, elle est relativement simple à cultiver dès que l'on respecte quelques règles essentielles.
Il faut la placer dans le mélange classique 2/3 tourbe et 1/3 sable, arrosage lui aussi classique (soucoupe sous le pot ou réserve d'eau). C'est une plante qui a besoin d'un maximum de lumière, le plein soleil lui convient très bien et favorisera une coloration intense de l'intérieur des pièges.
Elle a besoin d'un repos hivernal d'au moins trois mois en dessous de 10°C. Il est préférable d'éviter de l'exposer au gel, même si une plante bien établie y résistera sans soucis.
Si ce repos n'est pas respecté la plante va continuer à pousser mais va peu à peu s'affaiblir et sera de moins en moins vigoureuse au fil du temps et mourra probablement.
Lors de ce repos l'arrosage doit être réduit de manière à maintenir à peine humide, mais surtout pas détrempé sous peine de voir apparaître des moisissures. Pendant cette période la croissance de la dionée sera fortement ralentie (voire stoppée).De façon régulière, les anciens pièges noircissent et se décomposent pendant que de nouveaux sont en préparation: c'est un processus normal de régénération qui ne doit inquiéter que si le noircissement atteint la majorité de la plante ou bien que la croissance est stoppée (plus de nouvelles feuilles en préparation). Dans ce cas il faut suspecter une mauvaise qualité du substrat qui provoque un pourrissement du rhizome (partie souterraine de la plante). Il faut alors rempoter au plus vite dans un milieu sain après avoir fait tremper quelques minutes la plante dans un fongicide efficace, mais malheureusement lorsque les symptomes apparaissent il est souvent trop tard...
Les parties mortes peuvent être retirées avec un outil tranchant (ciseau, cutter...) en évitant de toucher aux parties vivantes.
Nombreuses dionées regroupées dans un bac à réserve d'eau
On distingue 2 formes: "érigée" à l'arrière, "prostrée" à l'avant.
Si vous ne souhaitez pas de graines, il est généralement conseillé de ne pas laisser fleurir les dionées : les fleurs sont assez banales et affaiblissent considérablement la plante.
Si votre plante est fragilisée alors dès que la hampe florale apparaît (c'est une tige poussant verticalement, cf photo ci-dessous) n'hésitez pas à la tailler.
Certains préfèrent laisser fleurir une ou deux fleurs (pas plus) avant de tailler, ce qui laisse croire à la plante que son cycle de floraison s'est correctement déroulé, et évite la production de nouvelles hampes dans la même saison.
A gauche, apparition de la hampe florale.
A droite, la floraison de la dionée.
La couleur des dionées
La coloration des dionées, et en particulier de l'intérieur des pièges, semble dépendre de nombreux facteurs sans pourtant qu'aucun ne semble être déterminant. Il est donc assez difficile de donner la "recette miracle" pour des pièges écarlates.
Quelques pistes tout de même:
- La génétique: elle joue un rôle certain: selon les variétés la coloration rouge grenat peut atteindre l'ensemble de la plante (cas des cultivars "Akai Ryu" ou "Red Dragon" par exemple), ou bien être totalement absente (plante toute verte, parfois dite "All Green").
- La lumière: comme pour toutes les plantes, une lumière intense favorise la pigmentation.
- Le milieu et les conditions de culture: ainsi des dionées issues par division d'une même plante mère (c'est à dire des clones génétiques) peuvent avoir une croissance et un aspect fort différent suivant le substrat et les conditions de culture.
- La période de l'année: en règle générale on observe la plus forte coloration des dionées au début de l'automne, lorsque la température (en particulier nocturne) commence à chuter. Faut-il y voir une réaction aux longues périodes d'ensoleillement passées ou une influence directe de la température ? Probablement tout cela mêlé...
Une forme de dionée particulièrement colorée
Un phénomène rare et étonnant
Lors de la floraison des dionées, il se produit parfois un évènement inattendu et surprenant: des feuilles-pièges se développent sur la hampe florale, de façon aérienne, sans aucun contact avec le sol.
Cependant, même si cela en a tout l'air, il ne s'agit pas véritablement d'une dionée indépendante (elle n'a pas de racines par exemple).
Ce phénomène est souvent qualifié à tort d'apomixie, il s'agit en réalité de "pseudo-viviparité". Le terme apomixie désigne la production de graines sans fécondation, or ici il n'y a pas production de graines mais remplacement des parties florales par des feuilles.
Quoi qu'il en soit, lorsqu'elle a atteint une taille suffisante, il est possible de détacher cette pseudo-plantule afin de la replanter.
Les causes de ce phénomène assez rare ne sont pas clairement établies, il semblerait toutefois que cela provienne d'un stress pendant le développement de la hampe florale et des boutons, par exemple des écarts de températures importants sur de courtes périodes.
Photo de gauche: plantule sur une des hampes florales, la seconde est normale.
Photo de droite: les feuilles se trouvent là où devraient être les boutons
Quelques questions assez fréquentes...
Les pièges de ma dionée noircissent...
- Il arrive régulièrement que les anciens pièges noircissent et se décomposent pendant que de nouveaux sont en préparation: c'est un processus normal de régénération qui ne doit inquiéter que si le noircissement atteint la majorité de la plante ou bien que la croissance est stoppée (plus de nouvelles feuilles en préparation). Dans ce cas il faut suspecter une mauvaise qualité du substrat qui provoque un pourrissement du rhizome (partie souterraine de la plante). Il faut alors rempoter au plus vite après avoir fait tremper quelques minutes la plante dans un fongicide efficace.
Ma dionée est vert pâle, aplatie sur le sol, alors que j'ai vu des photos de plantes rouges et dressées vers le ciel..
- C'est tout à fait caractéristique d'un manque de lumière: la dionée à besoin d'un maximum de lumière, le plein soleil est idéal.
- Ou bien vous avez une dionée de forme "prostrée" dont la particularité est d'avoir les feuilles plaquées au sol toute l'année.
Malgré mes sollicitations, le piège refuse de se fermer...
- C'est un piège en fin de vie, qui s'est déjà fermé et ré-ouvert plusieurs fois.
- Ou bien il fait trop froid, ou la plante est encore dans sa période de repos.
voici ma : Dionaea muscipula
Culture et entretien au quotidien
Avant toute chose, rappelez-vous que dans la nature les végétaux sont livrés à eux-mêmes et jamais dérangés.
En culture, il est parfois nécessaire de manipuler les plantes (tailles, rempotages, etc...) mais il est essentiel de comprendre que plus ces manipulations seront limitées et mieux les plantes se porteront.
Un pied quelque peu délaissé pendant quelques semaines et que l'on croyait retrouver en piteux état peut parfois surprendre par sa vigueur !
L'arrosage
Une règle simple: les plantes carnivores ne doivent jamais manquer d'eau, les arrosages seront fréquents, voire quotidiens.
Si l'on n'utilise pas de pots à réserve d'eau, le plus pratique sera de placer une soucoupe sous le pot avec en permanence environ 1 cm d'eau. Ne pas utiliser cette méthode avec les nepenthes qui n'apprécient pas d'avoir sans cesse les pieds dans l'eau. En revanche ils réclament un substrat toujours humide: arrosez souvent mais laissez le surplus s'écouler librement.
En hiver de façon générale limiter les arrosages et retirer les soucoupes, et pour les plantes au repos limiter encore plus (sol juste humide mais surtout pas détrempé).
La taille
Il n'est pas indispensable de tailler les plantes carnivores. Cependant il peut parfois être utile de retirer les parties mortes, dans un but esthétique mais aussi pour éviter l'apparition de moisissures.
Il est préférable de ne tailler que le nécessaire, c'est à dire seulement les parties mortes. Il y a toujours un risque d'affaiblir inutilement une plante par une blessure.
A l'automne, ne taillez pas les plantes qui passent l'hiver à l'extérieur; attendez le printemps pour cela: leurs feuilles, même sèches, les aident à se protéger du froid. Dès la fin de l'hiver vous pouvez retirer les feuilles de l'année passée afin de favoriser le rédemarrage de la croissance.
Pour procéder à la taille, utilisez un outil bien tranchant et propre.
Sarracenia à la sortie de l'hiver, avant et après la taille. On aperçoit les boutons floraux sur la photo de droite.
Le rempotage
La périodicité du rempotage sera définie par l'état du substrat. Si la plante est cultivée dans de bonnes conditions et arrosée avec une eau de bonne qualité, un rempotage tous les 3 à 4 ans est suffisant.
A l'inverse si les conditions sont mauvaises (en particulier l'eau) le substrat va rapidement se décomposer et un rempotage annuel sera impératif.
Lors de cette opération délicate, prenez garde aux fragiles racines et aux rhizomes souvent cassants. Si le substrat s'est décomposé, essayez d'en retirer le maximum des racines avant de placer le pied dans son nouveau pot.
Soyez extrêmement prudents lors du rempotage des pinguiculas: leurs racines sont fragiles et il n'est pas rare de perdre la plante suite à un rempotage mal effectué.
Les parasites
Malgré leur particularité, les plantes carnivores ne sont malheureusement pas protégées contre les parasites animaux !
Pour s'en débarrasser, utiliser des produits classiques du commerce. Toutefois il est préférable d'utiliser des produits biologiques, souvent beaucoup moins nocifs. Les bombes aérosols de traitement "prêt à l'emploi" sont si possible à éviter, ce procédé étant bien plus agressif vis à vis des plantes (et accessoirement leur prix est souvent beaucoup trop élevé en comparaison des insecticides à diluer soi-même).
Les remèdes "de grand-mères" peuvent s'avérer efficaces (savon de Marseille, tabac macéré, purins d'orties...) mais attention aux dosages !
Il arrive souvent que de minuscules insectes blancs soient présents en quantité à la surface du substrat. Il s'agit souvent de collemboles, petits insectes qui apprécient l'humidité et capables de sauts de 50 à 100 fois la hauteur de leur corps. Ces insectes sont absolument inoffensifs, il est donc inutile d'essayer de s'en débarrasser, d'autant plus qu'ils peuvent nourrir les plantes de petites tailles (Drosera, Utriculaires...).
Les maladies
Même dans une culture saine, il n'est pas impossible qu'une maladie se déclare. Il faut alors réagir rapidement car son évolution est souvent rapide. Ici aussi les produits du commerce sont efficaces, avec les mêmes mises en garde que ci-dessus.
Ces maladies sont souvent dues à des champignons, favorisées par l'humidité et le manque de lumière. Un bon moyen de prévention est d'aérer de temps en temps pour éviter le confinement de l'air.
Le champignon Botrytis cinerea est l'un des plus fréquents: il se caractérise par une sorte de duvet filamenteux grisâtre recouvrant les parties atteintes. Il est particulièrement robuste et se répand facilement. A l'achat d'un fongicide il est important de vérifier que celui-ci est efficace contre Botrytis cinerea.
C'est en hiver que les plantes sont les plus sensibles à ces attaques, et il faudra régulièrement les surveiller pendant cette période.
Peut-on utiliser de l'engrais avec les plantes carnivores ? En règle générale c'est absolument déconseillé: ces plantes vivent dans des sols très pauvres et supporteraient très mal un apport d'éléments nutritifs aussi brutal. De plus l'engrais favoriserait la décomposition du substrat.
La seule forme d'engrais qui puisse être éventuellement apporté (mais avec prudence) est un engrais foliaire (c'est à dire qui passe par les feuilles, en pulvérisant le produit directement sur celles-ci) pour les nepenthes principalement, et avec une très grande parcimonie sur les dionées et sarracenias. Dans tous les cas diviser impérativement (de moitié au minimum) la dose indiquée sur le produit, et utiliser un engrais pour orchidées ou pour tillandsias.
Autre question fréquemment posée: Faut-il "nourrir" les plantes carnivores ?
Et avec quoi ? Des mouches, de la viande ???
Ce n'est pas non plus très conseillé: elles se débrouillent très bien elles-mêmes et n'attrapent en général que ce qui leur suffit, en sachant qu'elles se contentent de très peu.te provient du site InfosCarnivores.com
Nourrir une plante carnivore est le plus souvent néfaste pour elle: les quantités apportées seront souvent disproportionnées par rapport à ses besoins réels, et dans le meilleur des cas la plante va sacrifier son piège pour se protéger de cette "indigestion", mais le plus souvent la nourriture va se décomposer sur place, entraînant des dégats plus ou moins importants pour la plante. Par conséquent le "gavage" d'une dionée (ou autre) pour la rendre plus belle aura bien souvent l'effet inverse...
Si toutefois vous ne résistez pas à lui présenter quelques offrandes, faites le uniquement en période de croissance (printemps et été) et donnez uniquement des insectes (si possibles vivants) et pas de viande hachée ou de jambon... n'oubliez pas que ce n'est pas un animal !
Gestion et suivi des plantes
Dès que le nombre et la variété de plantes en culture vont s'étoffer, la nécessité d'un suivi plus approfondi peut se faire sentir. Il est utile par exemple de retrouver l'origine de la plante (producteurs, échanges...) ou encore la date du dernier rempotage.
Pour mettre en place un tel suivi, il faut tout d'abord définir les diverses informations nécessaires pour identifier clairement les divers spécimens que vous possédez et leur évolution.
Voici quelques exemples d'éléments à retenir:
- Famille de la plante
- Espèce et sous-espèce
- Numéro unique (qu'il est utile de mettre sur une étiquette et dans le pot)
- Date d'acquisition
- Provenance (coordonnées du producteur,etc...)
- Climat et température minimale supportée
- et tout ce qui peut vous être utile...
Ensuite plusieurs solutions s'offrent à vous: le classique cahier "papier", mais peu pratique à plus ou moins long terme, ou bien des solutions informatiques plus puissantes.
Un simple tableau dans lequel les colonnes reprennnent les différentes données énoncées ci-dessus peut être un bon début, ou encore la construction d'une base de données dans un logiciel spécialisé, mais son élaboration demande plus de compétences.
Si vous souhaitez une solution puissante et rapide à mettre en place, vous pouvez vous procurer un logiciel spécialement conçu pour cela, par exemple 'MesCarnivores'. Cette application permet de retrouver en quelques clics toutes les informations sur une plante, de gérer une collection de photos (souvenir d'une floraison...), ou encore d'imprimer des listes établies sur vos propres critères.
Si votre collection dépasse 20 spécimens il vous faudra acquérir une licence. Tous les détails en cliquant sur l'image ci-dessous.
La multiplication des plantes carnivores
Les méthodes de multiplication des plantes carnivores présentées ici sont à la fois les plus simples à réaliser et celles qui ont les plus grandes chances de réussir. Sachez donc qu'il est tout à fait possible de semer des graines de nepenthes ou de bouturer un rhizome de sarracenia, mais cela demande un peu plus dexpérience !
Le semis
Principalement préconisé pour: Drosera, Sarracenia
Il faut pour cela penser à récupérer les graines après la floraison, lorsque celles-ci sont prêtes.
On les laisse ensuite sécher quelques semaines à l'air libre, ou dans une enveloppe en papier.
Le semis s'effectuant au début du printemps, il faut conserver les graines jusque-là. La façon la plus sûre est de les placer dans une boîte hermétique (pour les garder au sec) et de ranger cette boîte au fond du réfrigérateur, ou bien dans une enveloppe en papier conservée au sec.
Semis naturel de Drosera capensis
Le semis s'effectue sur un milieu de culture classique ( 2/3 tourbe 1/3 sable) humide.
Les graines de plantes carnivores germeront mieux "à l'étouffée", c'est à dire dans une atmosphère saturée d'humidité. Pour cela on peut utiliser une cloche ou les mini-serres spéciales disponibles en jardinerie, ou pourquoi pas une simple boîte en plastique transparent.
Température et luminosité normale.
Il est prudent de pulvériser un fongicide de façon préventive et de surveiller régulièrement l'état du substrat.
A noter que les plantes carnivores issues de semis ont une croissance lente la première année, et qu'elles sont assez fragiles durant cette période et durant l'hiver qui suit
Jeune pied de sarracenia issu de semis: cette plante a 1 an et ne mesure guère plus d'1 centimètre !
Le bouturage
Plusieurs types de bouturage: de feuille, de racine, de tige
Bouture de feuille
Principalement préconisé pour:Dionée,Drosera,Cephatolus,pinguicula
La dionée
On va prélever sur une plante adulte et en bonne santé une feuille qui servira au bouturage. Il est important de décrocher la feuille au plus près de sa base, c'est pourquoi cette opération est plus facile à réaliser lors d'un rempotage, et en tirant simplement la feuille voulue vers le bas celle-ci va naturellement se détacher.
Après quelques minutes (le temps que la blessure cicatrise un peu) on enduit la partie à vif d'un peu d'hormone de bouturage (facultatif) et on place la feuille ainsi préparée à la surface d'un substrat classique, bien à plat, maintenu si besoin par un morceau de fil de fer. La courbure naturelle de la feuille devrait avoir enterré la base de quelques millimètres, si ce n'est pas le cas il est recommandé de le faire manuellement.
Au bout de quelques semaines si le bouturage a réussi de minuscules feuilles-pièges devraient apparaîtrent à l'extrémité de la feuille.
Quant la nouvelle plante aura atteint une taille raisonnable (2 cm minimum) il est possible de la placer dans un autre pot.
Afin d'obtenir de meilleurs résultats la bouture doit être maintenue dans une atmosphère très humide.
C'est de cette manière qu'il est le plus simple et le plus rapide d'obtenir une dionée adulte.
Apparition de la nouvelle plantule à l'extrémité de la bouture
Les droseras
Le principe est le même: on prélève une feuille bien développée au plus près de sa base, on applique un peu d'hormone de bouturage et on place à la surface du substrat, bien en contact avec celui-ci.
La réussite est semble-t-il plus aléatoire qu'avec les dionées.
Bouture de racine
Principalement préconisé pour: Drosera capensis, Drosera binata
Ces 2 espèces possèdent de solides racines qui peuvent rapidement donner une nouvelle plante en les bouturant.
Lors d'un rempotage on va prélever sur une plante vigoureuse un morceau de racine de 2-3 cm, que l'on place immédiatement horizontalement sur un substrat classique. On recouvre ce morceau de racine de quelques millimètres de substrat, et très rapidement une ou plusieurs plantules devraient apparaîtrent à la surface du pot..
Attention: prendre un bout de racine plus long que 2-3 cm aura pour seul effet de mettre en danger la plante mère et n'améliorera pas les chances de réussite de la bouture.
Pas de traitement particulier, cette bouture peut même être faite dans le même pot que la plante adulte.
Cette méthode très simple donne d'excellents résultats si l'on choisit une racine d'un diamètre suffisant.
Bouture de tige
Principalement préconisé pour: Nepenthes
Sur une grande tige on va prélever la partie supérieure qui constituera la bouture.
Elle doit comporter au moins 3 feuilles bien développées. La taille s'effectue en biais sous une feuille (1), feuille qui sera ensuite entièrement retirée (2). Les feuilles restantes sont coupées à la moitié de leur longueur.
Si la partie retirée est importante on peut la diviser afin de réaliser plusieurs boutures (garder au minimum 15cm de tige sur chaque bouture).
La base de la bouture est mise à tremper quelques minutes dans une solution fongicide (3). Une fois légèrement séchée, elle peut être enduite (mais ce n'est pas obligatoire) d'un peu d'hormone de bouturage (4). La bouture est ensuite placée dans un mélange assez léger (par exemple 1/2 tourbe 1/2 sable) et humide.
Elle doit être maintenue dans une atmosphère extrêmement humide jusqu'à l'apparition des racines. Pour cela on peut utiliser une bouteille de soda ou de jus de fruits en plastique transparent de 2 litres (ou même de 5 si l'on veut faire plusieurs boutures) coupée à environ 10 cm de sa base, on remplit cette base du mélange tourbe/sable et une fois la bouture en place on peut "refermer" la bouteille avec du ruban adhésif (5) (sur la photo il s'agit d'une bouteille de 5 litres contenant 5 boutures).
Le bouchon peut être maintenu ouvert pour éviter les surchauffes.
Au bout de quelques semaines (minimum 4) la bouture s'enracinera. En attendant il faut la garder sous une lumière assez vive mais non violente, à température normale.
Une fois la jeune plante installée dans son pot, il sera plus prudent de la maintenir quelques temps (10 ou 15 jours) dans une atmosphère très humide.
Un tel bouturage peut être réalisé toute l'année, mais le printemps est préférable.
La division
Principalement préconisé pour: de nombreuses Utriculaires, Sarracenia et Dionée adultes
Les utricularia
Méthode extrêmement simple: pour les utriculaires terrestres (ou épiphytes) il suffit de découper un morceau de la motte du pot d'origine, de 2cm sur 2 au minimum, que l'on place au milieu d'un nouveau pot. Très rapidement le nouveau pot sera colonisé par l'utriculaire. Pour les utriculaires aquatiques on prélève un bout de tige en croissance que l'on place dans un nouveau bac.
Les sarracenias et dionées
Au bout de quelques années de culture dans de bonnes conditions, les sarracenias et les dionées produisent souvent près du pied principal un ou plusieurs rejets. Lors d'un rempotage printanier il suffit de séparer ce rejet du pied "mère", (si besoin en s'aidant d'un outil tranchant), et de le placer dans un nouveau pot. Il faut toutefois s'assurer que la nouvelle plantule possède ses propres racines avant de la séparer du pied principal.